Après 3 jours 20 heures 15 minutes et 43 secondes, Jean, mon co-skipper, et moi avons franchi la ligne d'arrivée en 4ème position Série de cette magnifique et difficile course qu'est le Gran Premio Italia !

Une course difficile pour les nerfs
Le départ de l'édition 2021 du GPI se déroule très bien. Jean et moi trouvons rapidement nos marques, notre fonctionnement est limpide, pas besoin de paroles inutiles nous nous comprenons facilement. Le start à peine donné, nous nous retrouvons dans le groupe de tête à descendre vers le premier waypoint : l'ile de Capraia !
Au petit matin du jour 2, nous passons l'ile d'Elbe... Premier couac ! Haute de ses 500 mètres l'ile nous a offert un vrai cours théorique des effets de site. Nous sommes tombés dans le dévent durant de longues dizaines de minutes... voyant nos camarades de devant prendre un peu plus de distance sur nous. Toutefois nous gardons notre position et continuons notre descente vers la Sardaigne.
L'enfer de la pétole
Après avoir contourné la tristement célèbre (Costa Concordia) ile de Giglio, nous mettons le cap sur l'ilot de Monaci en Sardaigne. Les ennuis vont commencer...
A l'aller et au retour, soit 48 heures, nous sommes tombés dans ce que nous appelons : la pétole. Quésaco ??
La pétole est un terme "voile" pour dire qu'il n'y a pas un souffle de vent, que la mer est d'huile, qu'on n'avance pas d'un pouce.
Avec Jean, nous tombons à l'aller vers la Sardaigne dans une pétole mais nous réussissons à tenir une très petite vitesse... mais au retour, nous restons figés durant de longues heures voyant nos camarades, laissés derrière nous, nous dépasser. Ce moment de la course fut assez dur nerveusement et psychologiquement. Beaucoup d'émotions te traversent l'esprit dans ces moments-là : l'envie de baisser les bras, l'envie d'arrêter. Mais c'est aussi ça le sport, savoir rebondir quand nous sommes au plus bas pour aller de l'avant ! Saisir la moindre opportunité pour revenir !
Et quelle opportunité nous avons eu avec Jean. Lors de la dernière nuit en course, le vent est monté assez fortement pour se stabiliser aux alentours des 25 noeuds. Durant 8 heures, nous n'avons rien lâché, nous étions affamés !
Un à un, nous doublons des bateaux pour au final accrocher la 4ème place, la fameuse médaille en chocolat !

Une dernière course en Italie
Cette campagne italienne touche bientôt à sa fin puisqu'il me reste une dernière course : 222 milles solo.
Cette course en solo au départ et arrivée de Gènes partira jeudi 29 avril pour environ 2 jours. Cette ultime étape du Dolce Vita Tour devrait me permettre de valider le 1er critère de qualification à la Mini Transat 2021 : avoir cumulé 1500 milles en courses.
Prochaine étape > la 222 milles solo le 30 avril
[ PROGRAMME COURSE 2021]
Mini Fastnet - Douarnenez - France/Irlande - 8 au 19 juin
Mini Transat - Les Sables d'Olonne - France - 26 septembre